Le choix de la guerre civile

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Une autre histoire du néolibéralisme.
Pierre Dardot, Haud Guéguen, Christian Laval, Pierre Sauvêtre.
2021.

Ce sont mes notes de lecture et non un résumé.
Les stratégies de guerre civile du néolibéralisme.
C'est un choix proprement fondateur, et qui n'implique pas forcément des moyens militaires. Exemple : le Chili en octobre 2019 ou le mouvement auto-organisé a empêché la guerre civile voulue par l'oligarchie et le président Pinera.
Une guerre civile ce n'est pas forcément 2 armées ennemies, le pouvoir c'est une certaine guerre civile (Michel Foucault).
Les guerres civiles du néolibéralisme se mènent sur plusieurs fronts simultanément. Caractéristiques de ces guerres :
1. Elles sont « totales » :
- sociales, car elles visent à affaiblir les droits sociaux des populations
- ethniques, elle cherche à exclure les étrangers de toute forme de citoyenneté
- politique et juridique, recours à la loi pour réprimer et criminaliser toute résistance
- culturelle et morale,

2. Les stratégies sont différenciées
3. Elles n'opposent pas directement un « ordre global » à des populations prises en bloc. Elles n'opposent pas les 1% aux 99%. Plusieurs regroupements :
- ceux qui défendent l'ordre néolibéral par tous les moyens de l'État (militaires, politiques, symboliques)
- les classes moyennes acquises au discours sur la modernité
- les classes captés par le nationalisme autoritaire
- ceux qui restent attachés à une conception égalitaire et démocratique de la société.

La stratégie néolibérale a d'abord consisté à « miser sur la guerre des idées » et sur l'ensemble des médiateurs (intellectuels, journalistes, think tanks) pouvant assurer le rôle clé de « fournisseur d'idées de seconde main ».
Les ordolibéraux, Hayek, Lipman craignent plus que tout que les masses puissent (dans le cadre de la démocratie représentative) remettre en cause le fonctionnement auto-équilibré du marché. Il ne faut pas que la démocratie empiète sur l'économie, donc régime de guerre civile : un État fort et un régime de répression de toute contestation.
Il s'agit pour les néo de mettre en place une société de droit privé, avec une norme : la concurrence qui assure la souveraineté de l'individu-consommateur.

Quelque soit l'angle d'analyse, le néolibéralisme intervient pour créer et entretenir l'armature juridique indispensable à l'ordre de marché. Mais cela ne doit pas occulter la violence utilisée dans certaines circonstances.
On ne peut mieux dire que les guerres du néolibéralisme sont à la fois des guerres pour la concurrence et des guerres contre l'égalité.
1. Le Chili, première contre-révolution néolibérale.
C'est Hayek qui conseille à Thatcher de faire plier les mineurs.
Problème de la « dualité du pouvoir » (interprétation trotskiste) : d'un côté le gouvernement légal d'Allende, de l'autre les organes autonomes du pouvoir populaire. Il y a eu surestimation de ce dernier et pas de résistance au coup d'État.
Préparation minutieuse du coup d'État avec l'aide des USA :
- grève des camionneurs en juillet 73
- mouvements des petits propriétaires
- attentats et sabotage
- loi sur le contrôle des armes (avec l'appui de la gauche !) qui donne à l'armée un droit élargi en matière de recherche d'armement illégal.

Des journaux et groupes ultra-conservateurs ont préparé le terrain.
Ampleur de la terreur d'État qui s'abat sur les militants de gauche et mouvement syndical. Mise en place d'un programme qui touche l'économie (avec les Chicago Boys à partir de 75), le code du travail et tous les domaines (santé, retraites, éducation, etc).

Nouvelle constitution en 1980.

Transfert du pouvoir constituant du peuple à la junte militaire.
Enraciner profondément la propriété et l'initiative économique privées si profondément qu'une évolution politique ultérieure ne puisse modifier qu'à la marge.
Mise en place du principe de subsidiarité : famille, corporations, régions, église, armée et nation conforme à Hayek.
Création de la banque centrale indépendante dirigée par un conseil de technocrates.
Tribunal constitutionnel (groupe de juges nommés) qui valide les lois votées par les députés et sénateurs.

Leçons de l’expérience chilienne.

3 points :
- l'État néolibéral n'est pas un État faible, mais un État activiste et efficace
- l'objectif est d'opérer une transformation profonde de toutes les relations sociales par le marché
- dépolitisation de l'économie et constitutionnalisation du droit privé. Cela fait écho au mot d'ordre d'Hayek : « détrôner la politique ».
2. Démophobie néolibérale.
Nov 81 : réunion de la société du Mont Pèlerin pour dénoncer le « danger démocratique » surtout quand celle-ci traduit une exigence d'égalité et de justice sociale. Le néolibéralisme doctrinal est foncièrement empreint d'antidémocratique et il réfute radicalement la souveraineté du peuple. Et pour l'imposer il utilisera la violence qu'il qualifiera de légitime.
Rougier, Lippmann, Ludwig von Mises, Hayek, Röpke sont pour la « démocratie libérale » : élitiste, respectueuse du libre choix individuel et de la propriété privée.
Pour eux, la souveraineté populaire est le pire des poisons, c'est un viol permanent du droit, sous-entendu privé. D'où leur haine des gouvernements « collectivistes ».
Leur autre crédit : la souveraineté populaire conduit à la socialisation qui mène à la dictature ! Ils voient toujours la masse des gens comme impatiente, brutale, primitive et grégaire.

3. Apologie de l’État fort

Objectif d'un État fort : empêcher que la politique n'affecte le fonctionnement libre du marché. Pour cela :
  • démanteler l’État social
  • réprimer au besoin par la violence les entraves au marché
  • ne pas céder devant la pression des intérêts sociaux
  • redéfinir l’État pour garantir le bon fonctionnement du marché par un bon encadrement juridique.
Pour les libéraux un État « total » est un État faible qui satisfait aux prétentions de tous. Il faut donc un État fort ou autoritaire.
Un État fort au-dessus des revendications démocratiques et pour cela confier le pouvoir a une oligarchie disposant de solides garde-fous institutionnels, inscrits si possible dans la constitution pour être hors de portée des majorités électorales.

La dictature peut être nécessaire pour restaurer le marché.
Von Mises est l'auteur d'une redéfinition du libéralisme autour du principe de la propriété privée (des moyens de production). Il demande qu'elle soit défendu par tous les moyens, même les plus répressifs. Pour lui des similitudes fortes entre libéralisme et fascisme sauf que ce dernier utilise la violence à long terme pour se maintenir au pouvoir.
4. Constitution politique et constitutionnalisme de marché.
Pour Hayek, la majorité du peuple n'a pas le droit de toucher aux lois fondamentales du marché qui protège les droits des individus. Donc mécanisme de constitutionnalité plutôt que constitution : exemple avec le traité de Lisbonne et ses règles d'or (stabilité monétaire, équilibre budgétaire, concurrence libre et non faussée). Ainsi les règles de droit privé sont élevées au rang de constitution sans avoir besoin d'être mise dans la constitution politique. Et pour la mise en place de ce processus, ne pas hésiter à utiliser la violence.
5. Le néolibéralisme et ses ennemis.
Les ennemis : le socialisme, le syndicalisme, l'État providence, tout ce qui ressemble au dirigisme et au collectivisme.
Abolir le socialisme par la planification de la concurrence.
Mises montre l'impossibilité de faire un calcul économique dans une économie socialiste (CK et pourtant l'activité médicale est bien évaluée monétairement et intégrée au PIB). Donc le socialisme est impraticable. De même pour lui, la planification et la concurrence ne peuvent être rationnellement combinées.
En fait tous les libéraux présentent toujours le socialisme comme devant conduire obligatoirement au fascisme.
Le colloque de Lipman en 1938 confirme le libéralisme authentique et radical débarrassé des idées modérées (ordolibéral, accepter certaines interventions de l'État, etc). De même ce n'est plus le socialisme qui est critiqué, mais la tyrannie qu'il veut exercer sur l'économie et sur la société en façonnant entièrement l'évolution sociale.

Domestiquer le syndicalisme.

Ce sont des gens à courte vue, qui s'opposent aux nécessaires adaptations techniques. Empêcher que l'État intervienne dans la fixation des salaires sous la pression syndicale. En 1960, c'est la ligne Hayek (affaiblir les syndicats) qui va l'emporter face aux ordolibéraux qui étaient pour l'intégration des syndicats à la technostructure des entreprises et éviter ainsi l'intervention de l'État.

Contre l’État social.

Contre les fonctionnaires.
Contre l'État providence
Contre les services publics tels que médecine, retraites, etc soi-disant inefficace et pourtant largement démenti depuis.
6. Les stratégies néolibérales de l’évolution sociale.
3 grands types de stratégies :
  • modernisation par adaptation à la compétition (Lippmann) : réalité économique, moderniser les structures, etc.
  • conservatisme qui vise à défendre les communautés (Röpke) : allier libéralisme et État fort, mais avec des individus intégrés dans des communautés.
  • évolutionnisme par expérimentation sociale (Hayek).
En fait ce qui varie ce sont uniquement les vecteurs idéologiques pour diffuser le libéralisme.
Pour Hayek il faut une Utopie, religieuse lui importe peu, qui ait assez de force sur les esprits pour en chasser les démons socialistes. Pour les néolibéraux la civilisation occidentale est supérieure et toute forme de collectivisme et d'égalitarisme est une régression vers une forme barbare et tribale de société.
7. La fausse alternative des globalistes et des nationalistes.
Dans les années 30, 40 tous les néolibéraux prônent une économie globale : tribunaux et force de police internationaux, force à utiliser pour faire payer les débiteurs, écarter les « dépenses déficitaires » et le « plein emploi », endiguer le pouvoir des syndicats, mettre le politique au service de l'économie. Après la création de l'ONU (droit de l'homme, etc) ils militent pour un droit international de protection du capital incluant le droit de protection des investissements fait à l'étranger.

La constitution économique européenne ou le droit du commandement.

Mise en place (traité de Rome en 1957) de la concurrence non faussée et marché commun concurrentiel. Droit supranational pour contrer toute politique contraire à l'ordre du marché. La CJUE est dotée d'un pouvoir illimité en matière d'amendes et de sanctions pour violation du droit de concurrence. Le PS a largement adopté !
Thatcher n'acceptera jamais la bureaucratie prédatrice européenne (c'était une adepte d'Hayek).
 Nouvelle droite nationaliste.
Le groupe Identité et démocratie au parlement européen reprend les piliers de liberté, souveraineté, identité des peuples. Il défend la coopération des nations souveraines. 
Le théoricien de cette ligne : Murray Rothbard :
  • critique l’Alena car commerce réglementé.
  • se retirer de toutes les agences supranationales (ONU, UNESCO, etc)
  • défend le concept de « nations par consentement ».
  • critique la démocratie mondiale
Pour lui le néolibéralisme nationaliste est une réaction à l'abandon par la gauche de l'horizon de justice sociale consécutive à son adhésion au globalisme néolibéral.
8. La guerre des valeurs et la division du « peuple ».
Une difficulté des doctrines néolibérales : moderniser la société via le marché et défenses des formes traditionnelles de vie (encadrement hiérarchique et normalisation autoritaire de la population).
Le néolibéralisme de gouvernement a réussi à s'imposer grâce à son dédoublement :
  • une version réactionnaire de droite
  • une version moderniste de gauche, en tournant le dos à la lutte pour l’égalité sociale aux profits de causes culturelles et morales.
Comment les valeurs prônées par la droite néolibérale la plus conservatrice fonctionne-t-elle auprès des milieux populaires ? La gauche au pouvoir dès 1980 qui a fait grosso modo la même politique que la droite, parfois en pire. Elle s'est placée sur le terrain des valeurs (modernes et rétrogrades, etc), a cherché à capter l'attention des classes moyennes et supérieure (écologie, diversité sexuelle, plus ouvert sur le monde, etc). Le rapport (issu des travaux du Center for American Progress) de Terra Nova, proche du PS, indique : la « nouvelle gauche » doit d'abord contenter les clientèles de la « France de demain » et non les classes populaires rétrogrades : les valeurs culturelles contre l'égalité sociale.
L'impasse est totale pour la gauche.
9. Sur le front du travail.
La compétitivité est l'axiome qui s'impose aujourd'hui à toutes les réformes du travail. Et cette compétitivité s'étend jusqu'à l'intérieur des entreprises. Le néolibéralisme parvient à rendre acceptable cette réorganisation du travailleur en la présentant sous les atouts de l'émancipation et de la réalisation de soi. Finie la conscience de classe et les luttes collectives. Mise en place du « new management », voir France Télécom. (CK voir Reinhard Höhn et le livre Libre d'obéir).

La guerre contre les syndicats.

Thatcher a été jusqu'à criminaliser l'action des syndicats. Aux E-U la loi Taft-Hartley en 1947 limite le pouvoir des syndicats. Licenciement des aiguilleurs du ciel grévistes en 1981 aux E-U.

Les travailleurs deviennent les principaux acteurs d'une domination qu'ils subissent. Une bonne partie de l'énergie psychique est captée au service de la rentabilité de l'entreprise. L'outil mis en œuvre : l'évaluation individualisée de la performance.
Promotion de l'auto-entrepreneuriat et destruction du salariat. Avec l'autre face les restrictions sur les prestations sociales, soi-disant pour inciter…
Promotion de l'entrepreneur comme norme du politique et de tout comportement humain. On la retrouve dans l'ordo-libéralisme, etc. Origine : Gary Becker et sa notion de « capital humain ».
Conséquences :
  • exit les constructions collectives.
  • il n’y a que des échecs individuels et pas de causes sociales,
  • seule la contrainte exercée sur soi est censée conduire à la réussite.
      --> l'entrepreneur de soi est contraint de se faire l'ennemi de soi.

Internalisation des injonctions à la performance. Le salarié « prend sur soi » les conflits et paradoxes organisationnels (CK dans la droite ligne des théories du nazi Reinhardt Höhn).
Il convient donc de trouver un « renversement des valeurs ».
10. Gouverner contre les populations.
Guerre civile : il suffit de voir l'intensité de la répression policière et judiciaire contre tous ceux qui osent contester. Utilisation des dispositifs de lutte contre le terrorisme. Une des caractéristiques est l'ennemisation des opposants liés à la fin des compromis sociaux et l'extinction des voies de la négociation.
l'État se dégage de la protection sociale étatique au profit d'une autoprotection des individus. Il lutte contre les mécanismes mis précédemment en place. D'où contradiction : continuer à protéger la population tout en l'insécurisant par la diminution des protections sociales. D'où répression.
La police se transforme en armée d'occupation intérieure, alors que les forces collectives sont affaiblies. On parle même de criminalisation de l'action collective (CK voir les hurlements après les actions d'Attac à la gouache). Cette répression produit « l'ennemi intérieur ».
Et la police de tous les pays néolibéralistes se militarise.
Voir la répression des Gilets jaunes et la répression féroce : usage d'armes dangereuses, répression pénale, fabrication d'un monstre social par les chaînes de TV.

La lutte mondiale contre le terrorisme a été tournée contre toutes les formes de contestation. Pour Harcourt, le mode de gouvernement comprend 3 moments :
  • repérage et isolement de la minorité par une surveillance généralisée pour distinguer amis et ennemis
  • écrasement de la minorité dangereuse par tous les moyens légaux
  • adhésion de la population aux objectifs de la guerre.




11. Le droit comme machine de guerre néolibérale.
Tous les États modernes : la domination qu'ils ont exercée sur les populations a toujours pris les formes du droit, même la colonisation a été légale !
Les régimes totalitaires et autoritaires : leur violation des droits et crimes politiques sont masqués par des juges aux ordres.
Via la BM, le FMI, et les gouvernements le droit et les pratiques judiciaires sont mises au service de la stratégie de la guerre néolibérale.
État d'urgence et État de droit : les mesures, suite aux attentats terroristes, prises pendant le premier (fouille de véhicules, perquisition administrative, assignation à résidence, etc) migrent vers le second (loi SILT, etc). Amnesty International dans son analyse indique que ces mesures ont sapé l'État de droit ! Or l'État de droit s'est construit par des lois qui s'imposent à l'administration (CK la séparation du pouvoir judiciaire et politique en prend un coup). La question : l'État est-il limité par un droit qui excède ses propres pouvoirs ?
Mireille Delmas-Marty; le droit "pénal" devient préventif et prédictif et le droit administratif de nature préventive devient punitif et répressif. Et État de droit ne se définit plus par la protection des droits du citoyen contre l'arbitraire de l'État (sûreté). La mesure la plus liberticide devient légitime quand elle devient légale.

le néolibéralisme pratique la guerre du droit contre les ennemis du néolibéralisme.

L'exemple extrême : le Brésil où les actions judiciaires se sont substituées aux actions militaires (coup d'État).
Les liens entre les élites politiques et économiques ont permis que les règles de protection du néolibéralisme imposées par le FMI et la BM se constitutionnalisent dans les pays demandeurs de prêts.
Le droit retourné contre le suffrage universel, voir ce qu'a dit Junker : « il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens ».
On assiste à une perversion néolibérale de l'État de droit : généralisation de la forme de l'entreprise pour devenir un État de droit privé.
12. Néolibéralisme et autoritarisme.
Deux approches trompeuses du néolibéralisme :
  • il serait une résurgence du fascisme historique
  • il serait rattaché à l’autoritarisme politique qui a précédé le nazisme.
Le néolibéralisme s'appuie sur des pratiques fascistes, cela n'a fait pas de doute. Mais ce n'est pas du fascisme (pas de parti unique, pas d'interdiction de toute opposition, pas de mobilisation des masses, etc). Le fascisme est totalitaire : tout est dans l'État. Le néolibéralisme secrète plutôt une forme politique qui combine autoritarisme et si nécessaire dictatorial et rationalité capitaliste. Le néolibéralisme est aux antipodes du fascisme et du nazisme qui exigent une domestication totale des individus.

Idem pour la deuxième approche, les théoriciens évoquant le besoin tantôt un État fort, tantôt un État faible. Le néolibéralisme ne naît pas en Allemagne en 1932.
Il naît en 1938 au colloque de Lippmann. Un des leitmotivs est l'interventionnisme juridique de l'État

À l'issue de l'étude, pour les auteurs, l'interventionnisme néolibéral n'est pas seulement économique ou juridique, il est social, politique, culturel. Il investit toute la société pour créer une société de concurrence.

Le néolibéralisme est autoritaire. Voir le cas de l'Europe ou les normes (constitutionnalité de marché) s'imposent aux États : souveraineté du droit privé et pouvoir fort (CJUE, BCE, etc) pour faire respecter.
Le cœur de la dimension autoritaire du néolibéralisme : la structure de l'État peut varier, l'essentiel est que les gouvernements soient suffisamment fort pour imposer la constitutionnalité du droit privé et restreindre le champ du délibérable.

De la guerre civile à la révolution.

Comment fait le néolibéralisme pour susciter l'adhésion d'une partie de la population ?
La lutte des classes n'est que la guerre civile dans la société. À l'État de l'éviter.
Une partie de la population a été retournée grâce à la fabrication de boucs émissaires intérieurs et extérieurs. La conflictualité a été déplacée sur les valeurs.

Comment combattre :
  • élaborer un projet politique autour de l’égalité, la solidarité et l’émancipation (voir Frédéric Lordon : qui propose égalité, justice, dignité).
  • faire converger toutes les revendications dans le sens de la primauté à l’égalité


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