Vie chère (novembre 2022)

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Vie chère

Lors de la réunion du Conseil Municipal, le 26 septembre, figurait à l’ordre du jour, le budget supplémentaire. Le montant de la part relative à l’électricité a été augmentée de 200 000 € alors qu’une hausse de 20 % avait été anticipée au budget primitif. Ce qui porte l’augmentation à plus de 40% par rapport à l’année dernière.

Ce n’est pas la hausse de consommation qui provoque l’augmentation, mais la hausse du tarif. Est-ce justifié ? Autrement dit, le coût de production a-t-il augmenté ? Pour nous, c’est non. Les infrastructures sont là, les salaires ne sont pas plus élevés. Alors quoi ?

On nous objectera que les matières premières (gaz et pétrole) ont augmenté. La question est la même : au nom de quoi ? De rien, sinon de la spéculation. Le niveau de production est maintenu à un niveau bas pour faire augmenter les prix sous le prétexte de l’offre et la demande.

La guerre en Ukraine est instrumentalisée pour cela. Certes il y a une légère baisse de l’approvisionnement (légère car il y a des chemins détournés), mais ailleurs il n’y a pas d’autre contrainte que la volonté de produire moins pour spéculer.

De fait, la prétendue « loi » de l’offre et de la demande n’a pas d’autre justification. Seule la cupidité des possédants lui donne sa raison d’être. « Bruxelles », en fait les chefs d’état et de gouvernement en Europe, ne font que l’encourager, notamment par la destruction des services publics et le couplage du prix des différentes énergies. C’est bien à cela que doit être mis fin. Réguler un marché par les prix revient à toujours favoriser ceux qui ont le plus de moyens au détriment des plus démunis qui doivent se chauffer et s’éclairer de la même façon. Il faut bloquer les prix.

Il n’y a pas que l’énergie qui suit cette domination. Il en est de même pour toutes les autres productions industrielles et paysannes.

Au début de ce même conseil, le Maire nous a présenté une motion alertant la Première Ministre des conséquences de ce renchérissement sur les finances des collectivités territoriales. Ce texte, proposé par l’ensemble des maires de l’agglomération aurait pu donner lieu à un débat intéressant et pourquoi pas à des suggestions constructives. A notre grand regret, le groupe Aimes a refusé l’inscription à l’ordre du jour.

Pourquoi une telle attitude ? C’est dommage car une occasion de démocratie a été empêchée, qui plus est au détriment de la commune et de la population. On n’est jamais sûrs de gagner, mais on ne perd d’avance que les combats que l’on ne mène pas.

Pour nous, nous y étions prêts.

Montigny Solidarité

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