Démocratie sous contrôle
Récemment, les habitants et habitantes de Montigny le Bretonneux, ont pu observer, la disparition des panneaux d’affichage dit « libre », et leur remplacement par d’autres. Opération de renouveau parfois indispensable. Mais…
Mais les nouveaux sont moins nombreux et de plus petite taille. Dommage pour la « liberté ». On peut comprendre qu’à cause de travaux, un ou deux ne soient pas de retour. Le seront-ils ? Mais là où il n’y a pas de travaux, pourquoi n’ont-ils pas été remis en place ?
Probablement, la surface proposée est conforme à la loi qui en impose un minimum. Rien n’empêche de faire mieux. Alors que sur d’autres sujets on nous vante des réalisations dépassant le minimum légal, pourquoi ne pas favoriser la libre expression permanente ?
Les 20 et 27 juin, se sont déroulées les élections départementales et régionales. Compte-tenu des délais de réalisation, cette tribune est écrite entre les deux tours.
Comme prévu, le premier tour a été marqué par une abstention record. Comme prévu ? Ou comme organisé ?
Il est trop facile de rendre responsable de l’affaiblissement de la démocratie, les citoyens qui ne se sont pas rendus aux urnes. C’est confondre les causes et les conséquences, car l’abstention est, bien souvent, un acte politique. A tort ou à raison, ils n’ont pas trouvé les options de leur choix, n’ont pas confiance ou pensent que leur opinion n’est pas respectée.
De plus, dans le cas de ces élections, tout a été fait pour décourager le débat et la participation. Date tardive, fin juin, au plus près des congés d’été ; mainmise de la droite la plus dure sur le système audiovisuel ; non-distribution des documents programmatiques, y compris des bulletins de vote, dans beaucoup d’endroits ; exagération du risque sanitaire (il y a quand même moins de monde dans les bureaux de vote que dans une rame de métro ou un supermarché). On aurait voulu minimiser l’impact de ces élections que le pouvoir ne s’y serait pas pris autrement.
Sans oublier la personnalisation mise en avant au détriment des arguments de fond. Comme si le choix devait se faire « à la tête du client ». Peu importe le candidat ou la candidate. L’essentiel est de choisir en commun les choses à réaliser. Les élus sont là pour mettre en application les décisions communes.
Il y a environ 2500 ans, le philosophe grec Aristote définissait l’Homme comme un « animal politique », c’est à dire capable et ayant la volonté de choisir son destin et le modèle de société dans laquelle il souhaite vivre. Encore faut-il lui en laisser les moyens !
Montigny Solidarité
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