C’est la rentrée !
Comme chaque année, septembre marque la rentrée. On devrait plutôt dire les rentrées.
C’est d’abord la rentrée scolaire. Le dernier conseil municipal a pris acte des décisions (révisables) de l’académie sur les fermetures et ouvertures de classes en l’application de la norme « Noder ». Ces décisions porteront l’effectif des classes maternelles et primaires entre 23 et 30 élèves en moyenne.
Dans la trousse des plus grands, une fourniture fera son apparition : le masque. Inutile il y a quelques mois, cet objet est aujourd’hui indispensable et obligatoire, … mais pas gratuit. La gratuité à l’école, c’était bon pour la troisième république, pas pour la « start-up nation » de monsieur Macron.
Tout cela a un coût. Mais ce coût, c’est à la solidarité nationale de l’assumer. Il semble plus facile de dégager des milliards pour que les grandes entreprises puissent verser des dividendes aux actionnaires tout en mettant en place des plans de licenciement (oh pardon, nous voulions dire des plans de sauvegarde de l’emploi !) que de payer quelques masques pour nos élèves. Souhaitons que la commune puisse pallier ce manquement républicain.
C’est aussi la rentrée sociale. La crise sanitaire a été utilisée pour masquer les problèmes. Les conditions de vie de plus en plus difficiles, mise au devant de la scène par les « gilets jaunes » n’ont pas été améliorées, la destruction des services publics (notamment dans le système hospitalier) a été accentuée en contradiction avec les discours tenus, « l’uberisation » de travail a été développée, les attaques contre le système de retraite, ne sont pas abandonnées, … toutes ces questions sont encore d’actualité et vont ressurgir.
Au cœur de cette rentrée, il aurait pu y avoir une bonne nouvelle : le jour du dépassement (jour où le prélèvement des ressources sur terre est supérieur à sa capacité de renouvellement) a reculé, du fait d’un confinement presque mondial, d’une production moindre et donc d’une pollution ralentie, nous montrant ainsi le chemin à prendre.
Ce chemin est long et difficile, il faut prévoir et planifier, concevoir une société de partage et d’égalité, mettre fin à la concurrence pour promouvoir le commun. C’est le contraire de l’idéologie en place.
Nous avions proposé, lors de la campagne, le développement des services publics en commençant par la gratuité d’usage des bus et le retour en régie publique du service de l’eau. Nous continuerons ce combat à la mesure de nos moyens.
Montigny Solidarité
p.dejean@montigny78.fr
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