CQ mais pas FD (février 2021)

  • Auteur/autrice de la publication :

CQ mais pas FD

C Q comme conseils de quartier, dont les membres viennent d’être élus. Félicitation aux divers candidats, élus ou non. C’est l’engagement qui fonde la démocratie, pas le résultat qui n’en est que la conséquence. Le peu de candidats, au moins dans deux quartiers et le nombre insuffisamment élevé de votants montrent le chemin qu’il nous reste à parcourir.

Cette élection s’est déroulée dans un cadre particulier peu propice à l’exercice de la démocratie. Reportée pour cause de pandémie, elle a eu lieu par voie électronique, y compris pour les quelques électeurs qui se sont déplacés en mairie, puisque leur vote a été enregistré sur les ordinateurs de la société « Fluicity ».

La mise en place, a été précipitée puisque les candidats ont été prévenus en lisant « l’Ignymontain », avant de recevoir un mail de la mairie. Un peu de concertation n’aurait pas été un luxe.

Cinq heures ont été nécessaires à la commission de validation des votes, axée sur la vérification, à postériori, de la qualité d’électeur par le nom, l’adresse, la date de naissance et le quartier de résidence. La vérification à priori aurait nécessité la transmission du fichier électoral à une société de droit privé, ce qui heureusement n’a pas été fait.

Reste néanmoins que cette société dispose de la liste des votants et de leur vote. Disons le, nous n’avons pas de doute sur cette société et la réalité de sa discrétion, quoiqu’elle ait été fondée par des personnes issues de Google, société mondialement connue pour le respect de la vie privée et la protection des données personnelles !

Alors que nous assistons à une utilisation forcenée, sans contrôle possible, des outils informatiques, il faut poser la question de fond : le scrutin est-t-il sincère et secret ? Rien ne prouve que la personne au clavier soit l’électeur censé voter et rien ne prouve que le vote enregistré soit celui émis. Là encore, il ne s’agit pas d’une accusation, mais de mettre en évidence que c’est possible.

Ce n’est pas tout. Le vote électronique implique un lien, matériel et virtuel, entre l’identification de l’électeur et le vote enregistré, ce qui est contraire au secret du vote. Alors que ce lien est brisé par le passage dans l’isoloir.

Pour certains, il est de bon ton de parler de modernité pour imposer leur choix sans passer par la case démocratie. La technique est neutre disent-ils, les ordinateurs sont objectifs. Sans préciser qu’un ordinateur ne pense pas, mais obéit à celui qui le contrôle et peut imposer son point de vue.

Le vote électronique n’est pas F D, pas franchement démocratique.

Montigny Solidarité

contact@montigny-solidarité ou p.dejean@montigny78.fr

(Téléchargez la tribune au format pdf)

Laisser un commentaire