Pénurie de réponse à une « question orale »
Pour le Conseil Municipal du 13 février, Montigny-Solidarité a déposé la question orale suivante : « Quelle est la position de l’équipe municipale à propos du projet de loi sur les retraites ? ». Monsieur le Maire nous a répondu « aucune, car cela est l’affaire personnelle de chaque conseiller ». Certes ! Nous nous en doutions. Mais c’est un peu court comme réponse.
Ce qui fait la cohérence d’une équipe politique, même de droite, c’est une vision globale de la vie en société. Nous aurions aimé une réponse indiquant cette cohérence. Elle aurait éventuellement pu laisser la place à de menues divergences.
Pourquoi cette non-réponse ? Pour ne pas déplaire au député qui soutient la politique destructrice de ce gouvernement sans légitimité démocratique ? Pour ne pas montrer que certains conseillers sont allés (pourquoi pas?) rejoindre les manifestations s’opposant à la réforme ? Ou tout simplement pour ne pas montrer un tant soit peu que la « majorité » municipale ne dispose pas automatiquement d’une majorité dans l’opinion ?
Les conseillers municipaux sont le premier échelon de la représentation politique de la population. Tous les six ans, ils sont appelés à élire les sénateurs qui, avec les députés, écrivent la loi. Il est donc essentiel de connaître leur position sur tous les sujets de société, pour être sûr qu’ils sont bien représentatifs des opinions de leurs concitoyens.
Nous sommes tous concernés : salariés du privé, fonction publique d’état, territoriale et hospitalière, commerçants, artisans …, scolaires, étudiants, chômeurs, retraités, précaires, …, hommes, femmes, jeunes, vieux, …
Ce mouvement contre la destruction du système de retraite est d’une telle importance, qu’il est suivi dans le monde et que les organisations syndicales en lutte reçoivent des messages de soutien de plusieurs dizaines de pays.
L’allongement de l’espérance de vie ne justifie pas l’allongement du nombre d’années de travail, car c’est justement la réduction du temps de travail qui a permis cette espérance. De plus, nous ne sommes pas égaux devant cela. Ceux qui ont les travaux les plus pénibles, les plus usant, que ce soit physiquement ou moralement ont une espérance de vie bien inférieure à ceux qui ont un métier agréable, voire passionnant.
Ce sont ceux qui exercent ces métiers, que l’on ne met jamais en avant, qui seront les premiers touchés par le report de l’âge de départ en retraite, alors qu’ils sont à la base de la bonne organisation de la vie sociale. Comme l’a si bien résumé la députée Rachel Kéké : « Vous n’avez pas le droit de mettre à genoux les gens qui tiennent la France debout ! ».
Montigny Solidarité
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