Au sec, … au secours !
Cet été, comme beaucoup d’autres communes, Montigny le Bretonneux a été soumise à une restriction de l’usage de l’eau pendant plusieurs mois. Plus grave ailleurs : rien qu’en France, dans plus d’une centaine de communes la consommation d’eau alimentaire a été interdite.
L’eau est à la base de la vie, tant végétale qu’animale, sur la planète Terre. Restreindre l’accès à l’eau potable, c’est restreindre la vie. Et pourtant, c’est la route que nous empruntons. Ce n’est pas par des mesurettes que la question sera résolue. Cela ne veut pas dire que les petits gestes sont inutiles, mais ils ne sont utiles qu’en s’inscrivant dans une politique globale.
Le gouvernement a interdit l’arrosage des arbres de plus d’un an tandis qu’il autorisait celui des terrains sportifs. De nombreux arbres n’y survivront pas, alors que par leur feuillage ils protègent de la chaleur et de l’évaporation ; au contraire, les pelouses favorisent cette dernière tout en reverdissant à la moindre averse.
Les arbres dans les copropriétés, dans les jardins, les espaces publics, ne devraient pas être soumis à un élagage annuel systématique. On peut couper les branches dangereuses, voire gênantes, pas les autres dont le feuillage nous protège et absorbe le gaz carbonique.
Plutôt que d’être dirigées vers les collecteurs d’eaux usagées, les eaux pluviales devraient être récupérées. A cette fin, chaque bâtiment nouveau devrait être équipé d’un système de stockage. Impropres à la consommation, les eaux pourraient être utilisées pour l’arrosage, voire filtrées et traitées pour les rendre potables.
Contrairement à ce que ses constructeurs prétendent, les « bassines » ne relèvent pas de cette logique. Il s’agit principalement de prendre en hiver dans les nappes phréatiques pour utiliser l’eau en été, réduisant ainsi la capacité des nappes et faisant fi de l’évaporation qui n’aurait pas lieu en laissant l’eau en sous-sol. De plus, le contenu des « bassines » n’est utilisé que par ceux qui les ont construites, laissant les autres paysans dans la détresse.
L’eau est un bien commun : en aucun cas elle ne doit être privatisée.
Montigny Solidarité avait inscrit dans son programme le retour en régie publique de la gestion de toute la chaîne de l’eau, depuis sa source, en passant par l’acheminement, la potabilisation, jusqu’au traitement des eaux usées avant restitution à la nature. A cela ajoutons la gratuité des premiers mètres cubes et une tarification progressive pour les gros consommateurs.
Nous continuons à défendre cette position de justice sociale et écologique, notamment avec le collectif pour une gestion publique de l’eau de Saint Quentin en Yvelines.
Montigny Solidarité
contact@montigny-solidarite.fr – p.dejean@montigny78.fr – c.roze@montigny78.fr
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