Chaque année, environ 550 millions de tickets sont édités en Ile de France.
Parmi ces tickets on trouve plusieurs variantes :
– Le ticket T+ à l’unité
– Le ticket T+ vendu par carnet de 10
– Le ticket banlieue SNCF + Ratp vendu par carnet de 10
– Le ticket banlieue SNCF + Ratp à l’unité
– Le ticket banlieue SNCF seul vendu par carnet de 10
– Le ticket banlieue SNCF seul vendu à l’unité
A partir du printemps 2022, le carnet de 10 ticket T+ ne sera plus vendu au prix de 14,9 € ; néanmoins le ticket T+ seul le sera encore au prix de 2 € soit beaucoup plus cher que le ticket en carnet de 10.
Pour bénéficier du tarif carnet plus avantageux, il faudra opter pour la dématérialisation.
La carte Navigo Easy non nominative s’achète pour 2 €. Elle permet le chargement de l’équivalent de 10 ticket T+ au prix de 14,9 € ou de un seul équivalent ticket T+ pour 1,69 €. Néanmoins, cette charge ne se fait qu’aux bornes numériques ou via son téléphone portable sous réserve que celui-ci et son système d’exploitation soient compatibles.
La carte Liberté Plus qui est nominative permet également l’obtention de ces équivalents tickets T+. Elle n’est valable que sur les lignes RER-train intra muros et sur les réseaux métro et bus.
Le ticket banlieue à l’unité ou en carnet, combiné ou non reste distribué par la SNCF au printemps 2022, mais pendant combien de temps encore ?
En fait, la RATP et la SNCF veulent faire disparaître les tickets cartonnés.
La raison principale évoquée est que nombre de ces tickets finissent jetés dans la rue. En fait, un nombre très limité des 550 millions de tickets vendus chaque année, finissent sur le trottoir !
La raison majeure se trouve ailleurs : la RATP et la SNCF souhaitent dématérialiser toute leur billetterie !
En effet cette dématérialisation leur permet de simplifier ou renforcer le contrôle, de pouvoir faire des tarifications à la carte, de mieux suivre pour ne pas dire fliquer l’usager. Cette dématérialisation évite l’impression de tickets, met au rencart les imprimantes spéciales et économise du papier et donc des arbres.
Mais puisque la motivation affichée serait écologique, ne peut-on faire plus simple ?
Je propose de rendre tous les transports en commun de la région parisienne gratuits. La RATP et la SNCF seraient alors rétribuées par nos impôts. Cette rétribution couvrirait tout ce qui est relatif au réseau, au matériel roulant, à la signalisation ferroviaire, à l’information des voyageurs ainsi qu’à l’entretien des gares ou stations.
– Plus besoin de millions d’appareils de contrôle de passage et de datas center dédiés à cette tache, plus besoin d’une maintenance lourde de tout ce matériel.
– Réduction de la charge de financement du transport en commun pour les entreprises ou les particuliers ; en effet, la charge correspondant à la billetterie et à son contrôle aura disparu.
– Réduction de la pollution et de l’empreinte énergétique et environnementale dues à la billetterie et son dispositif de contrôle.
– Suppression des contrôleurs verbalisant au profit d’accompagnateurs sur les quais et dans les trains
– Plus grande fluidité de circulation des usagers dans les gares.
– Incitation forte à abandonner le transport individuel payant au profit du transport en commun gratuit.
– Attrait pour les visiteurs de la région Ile de France.
Quelques exemples de gratuité des transports en France
100 % gratuits
35 villes dont Dunkerque, Calais, Bernay, Mayenne, Vitré, Dinard, Dinan, Carhaix,Chateaudun, Joigny, Neuves-Maisons, Saint Brévin les pins, Niort, Chateauroux, Issoudun, Libourne, Saint Flour, Villeneuve sur lot, Cahors, Figeac, Gaillac, Castres, Nyons, Aubagne, Gap, Porto Vecchio
Et encore Péronne, Compiègne, Noyon, Pont Ste Maxence, Chantilly, Crépy en valois, Senlis, Levallois et Puteaux.
Dunkerque (maire Patrice Vergriete) a vu augmenter la fréquentation de +85 % en semaine et +125 % le WE
Aubagne (depuis 2009) la fréquentation a augmenté de +230 % à ce jour
Gratuits le samedi et les week-ends
Rouen, Montpellier, Nantes
Gratuits pour les moins de 18 ans
Strasbourg, Montpellier, Paris (via pass Imagine’R remboursé), Lille (dès 01/2022)
Voir le site suivant qui recense les possibilités de gratuité des transports :
http://www.obs-transport-gratuit.fr/les-villes-du-transport-gratuit-163/gratuite-totale-184/
Voir aussi ce site qui élargit la vision au monde entier :
Les opposants à la gratuité (FNAUT et UTP) prétendent que « ce qui est gratuit n’a pas de valeur ! » Cette assertion d’origine néo-libérale n’a en réalité aucune vraisemblance. De même Valérie Pécresse exclut la gratuité des transport à Paris et en Ile de France.
Financement des transports en commun :
Actuellement, par la taxe payée par les entreprises, la vente de tickets, les impôts et subventions locales.
La vente des tickets varie de quelques % à 15 % selon les villes. En région parisienne ce taux est très supérieur (27 %) à cause de la densité des stations et de la population, à cause des nombreuses offres tarifaires et donc de la charge de création des tickets et du nombre très important des moyens de contrôle. La volonté de minimiser les impôts et subventions locales en région parisienne est une autre cause possible de ce taux élevé.
La gratuité implique donc à priori d’augmenter la taxe des entreprises ou les impôts ou les subventions locales pour compenser la perte de recette par vente de tickets.
Ce raisonnement est quelque peu faussé car la suppression des tickets entraîne aussi la suppression des dispositifs de contrôle qui ont un coût d’acquisition et d’entretien très important, tout particulièrement en région parisienne.
Notons aussi que la moindre utilisation des transports individuels au profit des transports en communs plus propres signifie une diminution des bouchons, des nuisances et de la pollution et donc un gain substantiel pour la collectivité.
Enfin, manifestement la gratuité des transports en commun est une mesure
sociale très importante qui profite d’abord aux classes les moins aisées !